
Je l'observe dans son sommeil, cela fait déjà un moment que je suis réveillée, que je l'observe, il paraît si serein, si loin du stresse que peut lui procurer son spectacle. Un léger sourire se dessine quelques fois sur son visage, un sourire que j'aime effleurer du bout des doigts. Je repense à ce que j'ai entendu avant de m'endormir, de cette conversation où j'ai cru comprendre, ou plutôt, discerner une allusion légère à Léa, du moins, je ne suis pas sûre, le sommeil qui s'était peu à peu emparé de moi m'a peut-être joué des tours au niveau auditif.
Je remarque que ses yeux frémissent légèrement, déclarant ainsi l'imminence de son réveil. C'est alors que je pose mes lèvres sur les siennes, pour un baiser tendre, mais surtout pour l'aider le tirer de son sommeil tout en douceur. Ses yeux s'ouvrent face à moi, un grand sourire fait place sur son visage, tirant alors le mien par la nuque pour engendrer un second baisé.
« - Un programme pour aujourd'hui ? me demande-t-il
- J'aimerai aller faire les magasins pour Noël... Mais il est déjà quinze heures...
- On a tant dormi que ça ?! Quoi que, pour une fois qu'on ne fait que dormir, dit-il avec humour.
- Si on se dépêche on pourrait peut-être y'aller avant que les magasins ferment.
- Bon eh bien, levons nous... dit-il avec une moue triste.
- Non... Mais j'aime bien dormir avec toi à mes côté... J'aime quand ton odeur emplit les draps puis mon nez. J'aime sentir la chaleur de ton corps contre le mien, en fait je crois que je t'aime tout simplement.
- C'est réciproque, mais tu ne m'aimeras plus pour autant si je ne te trouve pas de cadeau pour Noël.
- Alors déjà, dis-toi une chose, tu es le cadeau de ma vie, je n'ai besoin pour l'instant de rien, à part réussir avec mon spectacle et qui sait peut-être plus si possible.
- Tu n'arriveras pas à éviter les magasins, que tu me dises des mots doux ou non, on sort et sans discussion.
- Bon, j'aurai au moins essayé, dit-il en rigolant. »
Le lit fait, nous habillés, nous sortons comme à notre habitude main dans la main. Dans le centre commercial, le monde présent me stresse, et ce dès mon arrivée. Des bouffées de chaleurs prennent leurs places en moi, les palpitations au niveau de mon c½ur apparaissent. Kévin semble avoir remarqué mon mal-être apparent et tente de me faire rigoler pour me détendre, et il y arrive peu à peu en même temps que j'achète ce qu'il faut pour ma mère, Eléa ainsi que James, pour ce qui est de Kévin, je profite de son envie de fumer pour me perdre dans de trop nombreux magasins, à la recherche du précieux sésame pouvant le rendre heureux.
« Hé t'as vu, c'est la fille qui sort avec Kev', tu sais, celle qu'on a saigné y'a deux semaines, c'est con elle est vivante ! »
Je me retourne précipitamment, espérant voir de qui viennes les paroles qui sont parvenues jusqu'à mes oreilles. La foules des derniers achats de Noël est trop intense pour me permettre de remarquer quoi que ce soit. Je me dépêche de régler mon achat, puis m'en vais vers la sortie d'un pas rapide, la peur s'est emparée de moi. Je ne laisse rien paraître face à Kévin, je ne lui dirais rien de tout cela, de cette certitude étant la mienne, celle que ce sont deux fans à lui m'ayant plongée dans le coma, mais surtout, ayant fait un bien pour un mal : j'ai ainsi découvert ma vie future, une vie qui ne les arrangera pas plus le temps passera.
C'est donc main dans la main avec Kévin, que nous rentrons chez moi à son plus grand bonheur mais aussi emplit pour ma part de trop nombreuses craintes.
Ellipse :
Nous sommes le soir du réveillon, Kévin et moi avons décidé de le passer avec ma mère et Eléa, le lendemain nous passerons la journée avec sa famille. Je me suis occupée de la décoration, Kévin lui de la cuisine, ma mère elle prépare Eléa pour son premier Noël. Les cadeaux sont emballés, posés sous le sapin. Tout est prêt, la soirée se passe à merveille, ma s½ur semble avoir compris que les festivités sont bien là. Les heures passent, ma mère est joyeux, Kévin lui passe son temps à nous faire rire. Puis les douze coups de minuits retentissent, les cadeaux s'échangent du moins entre ma famille et nous. Nous avons offert à ma mère, un pendentif en or qui se trouve être gravé d'un « J » et d'un « E ». Pour ma s½ur nous lui avons acheté le trotteur qui lui sera utile dans trois-quatre mois pour nous rendre fou à lui courir derrière : cela fait aujourd'hui un mois qu'elle est entrée dans ma vie. Ma mère nous a offert un weekend à Venise, et de par son humour légendaire, une boîte de préservatif pour accompagner le précédent cadeau. Nous sommes légèrement gênés, ce qui ne nous empêche pas de bien rigoler.
Eléa s'endort peu à peu, nous faisant comprendre qu'il est temps d'aller nous coucher. C'est en ouvrant la porte de ma chambre que Kévin reste stupéfait, j'ai recréé la même ambiance que lors de la nuit au chalet, un paquet à son attention sur l'oreiller.
« - Mais, c'est quoi tout ça ? me demande-t-il
- Je n'ai jamais dit que la décoration devait s'arrêter à celle de la table...
- You're incredible...
- No, just I love you, no more.
- I love you too... my love... »
Je rougis à ces mots, l'embrasse avant de lui tendre ce petit paquet. Il l'ouvre lentement, faisant monter en moi le stresse de savoir si ça lui plaira ou non. Ses yeux s'écarquillent, un grand sourire apparaît sur ses lèvres. Je n'ai pas fait dans l'originalité, j'ai reproduis cette fameuse soirée dans son moindre détail, jusqu'au cadeau, je lui ai effectivement offert une gourmette, semblable à celle que je porte, son nom gravé, sa date de naissance au revers. Il s'approche de moi, m'embrasse, mais je le sens triturer quelque chose dans mon cou. Ce n'est qu'à la fin de celui-ci, que je remarque une chaîne en or pendant autour de mon cou, avec un pendentif représentant un c½ur à son extrémité. Je l'observe, mes yeux doivent briller de mille feux face à ce cadeau. Nous nous couchons sur le lit, en nous regardant, en nous embrassant.
« - Joyeux Noël, me dit-il en chuchotant à la fin d'un baisé.
- Joyeux Noël... mon amour...
- Tu m'as appelé comment ? dit-il surprit ?
- Euh... mon... mon amour, dis-je timidement.
- Ça t'est venu comme ça ?
- Plutôt... d'un rêve...
- Avec une petite ni brune ni blond, les yeux en amandes et de couleur jaune/vert avec une bouille comme qui dirait irrésistible, répondant au nom de Léa ?
- Je... euh... bah... hrm...
- Cet embarra confirme. Mais tu sais, ce genre de rêve ne veut peut-être rien dire, ça n'arrivera peut-être même pas.
- Euh... Oui...
- Ne t'inquiète pas, ce genre de rêve n'est jamais prémonitoire.
- Je suppose... Je suis fatiguée... A demain...
- D'accord, je t'aime.
- Moi aussi... moi aussi, dis-je en me retournant. »
C'est une sorte de légère déception qui s'empare de moi, ainsi qu'un lourd sommeil, ne me semblant pas agréable.
Point de vue de Kévin :
Quel imbécile... mais quel imbécile je peux être. Bien sûr que j'ai envie que tous ces rêves deviennent un jour réels, bien sûr que oui... Mais quel con ! Pourquoi est-ce que je lui ai dit cela ?! Je crois que j'ai eu peur de m'être trompé, peur d'avoir fait part de révélations qui ne seraient pas commune. J'espère que cette que cette vie dont je rêve la nuit, devienne un jour réelle, pour un jour lui prouver que ce que je viens de dire n'était qu'une connerie à l'image de ce que l'amour a fait de moi : Un simple imbécile. C'est alors que je m'endors, plein de remords.
Fin du point de vu de Kévin :
Rêve :
Je suis dans cette chambre blanche, allongée, Kévin me tenant dans ses bras, mon index droit repose dans la petite main de notre second enfant n'ayant que quelques heures et étant endormi. Kévin m'embrasse, Léa elle, est sur la pointe des pieds, se hissant pour mieux apercevoir son petit frère. Kévin prend James dans ses bras, avant de le poser dans ceux de sa grande s½ur émerveillée.
« - Coucou James, dit-elle en chuchotant, tu vas voir, c'est cool de s'appeler Smadja, maman elle est super jolie et gentille... Papa lui il est super drôle ! Il arrivera toujours à te faire rire ! Et puis tu sais, on t'aime tous les trois très fort ! »
Kévin et moi sourions, nous savons pertinemment qu'elle sera la meilleure grande s½ur qu'il aurait pu avoir.
Fin du rêve :
Je me réveille en sursaut, comme après chacun de ces rêves. Kévin semble dormir profondément. J'approche mes lèvres de son oreille.
« - Moi je sais que tout cela, deviendra réalité à tes côtés dis-je en chuchotant. »
Je me dirige vers la salle de bain, pour me préparer à la journée qui va passer, auprès de lui ainsi que de ses parents. Juste après cela, je le réveil sans plus de discernement, lui en voulant hélas toujours un peu, et vais m'occuper de ma petite s½ur déjà réveillée. La journée en elle-même promet d'être longue avec la légère tension entre nous.
bambou712, Posté le lundi 22 août 2011 07:56
Deux chapitres d'un coup ?! C'est chaud de night